La rentrée a déjà commencé

Où l'auteur de la niouzeletteur revient et annonce tout un tas de trucs pour la rentrée, dont, sur Blast, le premier épisode de la troisième saison de L'Empire n'a jamais pris fin et le deuxième tome de la trilogie, aux éditions Massot

C’est la rentrée. La rentrée a déjà commencé. Elle a commencé ? Elle a déjà commencé ?

Elle a déjà commencé. Bien entendu cette année, comme les deux années précédentes, je ferai surtout, avant tout L’Empire n’a jamais pris fin. Presque uniquement, presque exclusivement. Ce n’est pas comme si cette série me laissait beaucoup de temps libre. Ce n’est pas comme si, depuis deux années, je ne savais pas quoi faire de mes journées. L’Empire n’a jamais pris fin porte bien son nom. Il exerce sur moi un empire. Bref.

Le premier épisode de la troisième saison, qui roulera de Napoléon Un à Napoléon Trois, sera projeté en avant-première le jeudi 9 octobre à 20h au cinéma L’Archipel, 17 boulevard de Strasbourg, 75010 Paris. M’est avis que vous devriez réserver avant.
https://www.larchipelcinema.com

Ça va me faire tout drôle, dans une vingtaine de jours, de voir officiellement débuter la troisième saison. La troisième et dernière saison. Cette dernière saison qui ira de Napoléon à Macron. Ça va me faire tout drôle que me dire que tout cela est une expérience circonscrite dans le temps. Inscrite dans le temps. Et qui ne durera plus qu’un an. Ou encore un an. Plus qu’un an, encore un an. Plus qu’un an à ne pas voir le jour. Encore un an à ne pas dormir la nuit. Plus qu’un an à ne jamais pouvoir dire oui. Encore un an à devoir toujours dire non. Plus qu’un an à n’avoir pas même le temps de le dire. Encore un an à renoncer à répondre à des mails, faute de temps. Surtout ceux qui sont longs comme le bras (je vous en prie, les amis, ne m’envoyez pas des mails longs comme le bras). Encore un an, plus qu’un an. Un jour, tout cela prendra donc fin. Un jour, donc, je n’aurais plus L’Empire à faire. Un jour, je ne me réveillerai pas en me demandant ce que je vais faire pour L’Empire aujourd’hui. Dans un an, à quoi ça va ressembler, la vie ? Ce sera le saut dans l’inconnu. Pas moins.

Parce que, que croyez-vous que j’ai fait cet été ? Certainement pas me reposer. Cet été j’ai peaufiné et achevé l’écriture du deuxième tome de L’Empire n’a jamais pris fin. Pour les éditions Florent Massot. De Rabelais à la Révolution. Qui comprend les chapitres/épisodes sur Rabelais (donc), les régicides (oui), la Fronde (bien sûr), Louis XIV (évidamuche), Rousseau (oeuf course), et les deux sur la Révolution.

Et le livre sort le 16 octobre dans toutes les bonnes librairies. On fait le lancement de L’Empire n’a jamais pris fin tome 2 De Rabelais à la Révolution, le mercredi 15 octobre à 19h au Monte-en-l’Air, 2 rue de la Mare, 75020 Paris.
https://montenlair.fr

C’est pas tout de suite. C’est dans presque un mois. On vous le rappellera dans la prochaine niouzeletteur. Le livre est beaucoup plus long que la série, et le deuxième tome beaucoup plus gros que le premier. Beaucoup, beaucoup plus gros. Vous risquez d’être surpris. C’est que j’ai coupé tellement à mesure que je préparais les épisodes. J’ai coupé beaucoup dans les chapitres sur Rousseau et la Révolution. J’ai enlevé beaucoup de choses pour des épisodes qui étaient déjà clairement trop longs. Mais je les ai laissés pour le livre. Ou plutôt je les ai remis. J’ai gardé les développements qui occasionnaient les dépassements.

Et puis il y a un tout nouveau chapitre, long comme un épisode, et même long comme un long épisode : Quid de Sade ?

Quid de Sade ? c’est un chapitre long comme un long épisode supplémentaire sur Sade et la Révolution. C’est la première fois que j’écris sur Sade. Il y a toute une histoire autour de ça. Toute une histoire autour de pourquoi j’ai écrit ce texte sur Sade. Je vous le raconterai dans un prochain message. Mais est-ce le plus intéressant ? M’est avis que le plus intéressant, c’est le texte sur Sade. Le texte parlera de lui-même, je crois. Le texte parlera mieux que je ne parlerai du texte. J’espère. Sinon c’est qu’il est raté. Sinon ce n’est même pas la peine d’en parler.

Bref. Je vous recommande d’acheter le tome deux de L’Empire n’a jamais pris fin, De Rabelais à la Révolution, éditions Florent Massot, si vous voulez lire le texte sur Sade. Et même si vous ne voulez pas le lire mais que vous voulez lire les versions longues de tout le reste. Et on en reparle après. Si vous le voulez.

Voilà ce que j’ai fait cet été. Pas seulement mais surtout. Mais pendant ce temps il s’est passé d’autres choses aussi. Pendant que j’écrivais, sur la Révolution, sur Sade et sur les Napoléons. Pendant que je révisais mon tome deux et que je préparais ma saison trois.

Tout d’abord, il s’est passé que Les Belles Lettres ont publié un livre-audio des Guerres de Jules César. Et Les Belles Lettres m’ont proposé d’écrire (et de dire) la postface du livre-audio de Jules César. Le texte de César est lu par l’acteur Gabriel Dufay. La postface est lue par ma pomme (donc). J’ai (donc) écrit un nouveau texte sur César, pour Les Belles Lettres, en postface d’une nouvelle traduction des livres de l’homme qui nous inventa. Vous pouvez bien imaginez que je n’ai pas sorti ma brosse à reluire. Ma postface s’appelle : Le vade-mecum des sales types. Comme dirait l’autre, avec ça, je vais encore me faire des amis. Merci beaucoup aux Belles Lettres d’avoir eu l’idée - que dis-je l’idée ? la folie hallucinée - de me proposer de postfacer César.
https://ekhos.publica.la/library/publication/guerres
https://open.spotify.com/show/4bBLeusmA1iEBWH7sV3YHw?si=4ErZTEyVRreVAVbyo15BPg&nd=1&dlsi=817e0e4a4d1b4d3b

Ce n’est pas tout. Cenépatou !

Cet été, j’ai également donné quelques intervious. Notamment quand je suis allé à Neuchâtel. Je suis allé à Neuchâtel pendant une journée. Je suis allé parler de Lynch, au NIFFF. Le NIFFF, c’est le Neuchâtel International Fantastic Film Festival. Et j’ai donné quelques intervious par la même occasion. Deux de ces interivous neuchâteloises sont en ligne sur YouToube.

La première est pour l’émission “qui relève de l’entrevue” de Je(s) critique radicale de cinéma. Et on parle de L’Empire n’a jamais pris fin et surtout de la notion d’exégèse elle-même, son usage dans le traitement du mythe de la mort de Paul McCartney comme dans celle de l’Histoire, comme dans celle des films. On parle de Marat, d’Alain Decaux et d’Henri Guillemin. Et on parle de Rivette. C’est une telle joie de parler de Rivette quand on rencontre des gens qui aiment Rivette. Et puis de Lynch. Y a-t-il un jour où je n’ai pas parlé de Lynch ?
https://youtu.be/j8vTyl3pH0E?si=Gte4SPnjYEpn4RWU

Et une autre, plus courte, pour MaG, Movie and Game, autre chaîne YouToube neuchâteloise. Dans celle-ci on parle de Lynch, mais aussi de Lautréamont et d’Orson Welles.
https://youtu.be/rDOEjoFylNk?si=PG3Z7s19C5KBvFkh

Neuchâtel, c’est à dix minutes de Boudry, la ville natale de Jean-Paul Marat. J’ai pu aller voir la maison de Marat, et même le petit musée de Boudry. C’était une joie de voir Boudry aussi.

Et sur Blast a été mis en ligne le troisième épisode de la série Deep Web Fantasia, avec Benjamin Patinaud (Bolchegeek) sur les Backrooms. Les Backrooms c’est le phénomène de créations spontanées sur Internet liées aux espaces liminaux, etc. C’est un épisode enregistré avec un petit public et surtout à quatre : avec Benjamin Patinaud donc, bien sûr, mais aussi les youtoubeurs ALT 236 et Feldup. Dans leur genre, on peut dire qu’ALT 236 et Feldup sont les deux meilleurs youtoubeurs français. C’est même prendre peu de risque de dire ça, mais il faut dire qu’on est face à de tels créateurs… Si vous n’avez pas encore vu des vidéos d’ALT 236 et de Feldup, comme diraient mes amis Faysal Guelil et Pierre Tevanian, vous avez de la chance. Vous avez de la chance parce que vous avez des heures, que dis-je des heures, des jours, des semaines, des mois de plaisir devant vous.

L’épisode de Deep Web Fantasia sur les Backrooms :
https://youtu.be/Zw762qyrcLI?si=h9HbgTBN02otqV59

La chaîne d’ALT 236 :
https://www.youtube.com/c/ALT236

La chaîne de Feldup :
https://www.youtube.com/@Feldup

Pendant ce temps, les exégèses de l’exégèses n’ont pas cessé non plus. En particulier celles de mes chers Mouffette et Ilies, dont maintenant certains reacts sont disponibles, pas seulement sur Touitche, mais aussi sur YouToube, sur la chaîne personnelle de Mouffette, fraîchement créée. Quelle joie. Les reacts seront progressivement disponibles sur la chaîne de Mouffette, à mesure qu’elle fait remonter de vieux continus. Alors abonnez-vous. En voilà déjà quelques-uns. En voilà quatre.

La Révolution, première partie (avec Ilies) :
https://youtu.be/taYHez16fNs?si=l4FopN-7JqpP1Pc8

La Fronde (avec Ilies) :
https://youtu.be/VBoGancqX14?si=sPrIwpfST2dul5PW

Les régicides (sans Ilies) :
https://youtu.be/pxXTy7M3rd4?si=hZMhHA18h83y62Kf

Jeanne la gauchiste (sans Ilies) :
https://youtu.be/2AsHz7i59fc?si=bIcg25mTmA1AXN2B

Et puis je reprends cette niouzeletteur sur les chapeaux de roue. Parce qu’il va s’en passer, des choses, cet automne. Des choses qui peuvent vous intéresser. Possiblement. Possiblement peut-être.

Tout d’abord, le coffret Conann et les déviantes de Bertrand Mandico - avec le chef-d’oeuvre cinématographique de Bertrand Conann et ses variations L’émission a déjà commencé et La déviante comédie. Le coffret Conann et les déviantes est non seulement sorti chez Potemkine, mais il va se passer des choses avec les déviantes.
https://store.potemkine.fr/dvd/3545020092835-conann-et-les-deviantes-bertrand-mandico/

En particulier La déviante comédie qui va être projeté. La déviante comédie, c’est avec : Christophe Bier, Claire Duburcq, Marie Fabry, Elina Löwensohn, Sandra Parfait, Julia Riedler, Karoline Rose Sun, Camille Rutherford et moi. Et puis la musique incroyable de Pierre Desprax. Ses chansons qui vous fichent un cafard sublime. Il va y avoir une projection de La déviante comédie au Théâtre de l’Odéon, place de l’Odéon, 75006 Paris. Lundi 29 septembre à 20h. Et puis discussions, signatures, DJ set. Réservez tout de suite, ça va pas tarder à être plein.
https://www.theatre-odeon.eu/fr/cinema-bertrand-mandico-25-26

Ce qui est totalement fou quand on y pense. Une pièce de théâtre qui est devenue un film mais qui va être projeté dans un théâtre. Ce film de Bertrand, c’est une variation/déviation sur Conann, sur la barbarie, sur l’art, etc. Ça devait être joué sur scène mais y a eu le Covid. C’était pendant le deuxième confinement, début 2021. On a tourné ça aux Amandiers avant les travaux. On vivait vraiment une fin du monde, quand on y pense. C’est là où j’ai eu ma tête coupée, pour accompagner le monologue que je faisais avant la pièce. Cette tête coupée que j’ai pu reprendre dans les derniers épisodes de la saison deux de L’Empire n’a jamais pris fin (merci Bertrand). Ce monologue que je faisais au début de la pièce La déviante comédie, c’était comme une première partie, pour Bertrand. Comme dans un concert. Mais ça fait désormais partie du film. Je suis presque gêné de prononcer mes propres mots dans l’univers si stylisé, si unifié, si plein et total de Bertrand Mandico. Je suis presque intimidé.

Et on fait un lancement du coffret, un peu en retard parce que le coffret Conann et les déviantes est sorti avant l’été, mais Bertrand était en tournage. Il faisait son film italien avec Marion Cotillard. Son quatrième long-métrage. Alors on lance officiellement à la boutique Potemkine mardi 23 septembre à 19h, 30 rue Beaurepaire, 75010 Paris. Y aura Bertrand, y aura Philippe Azoury (qui fait les bonus avec Bertrand), y aura l’actrice extraordinairissime Nathalie Richard (qui n’est pas dans La déviante comédie mais qui est dans les autres films : Conann évidemment, et puis L’émission a déjà commencé), et puis ma pomme. On parlera de Conann et ses déviantes et puis on parlera tous ensemble, les uns les autres. C’est d’abord formel, puis ça devient informel. Bref. C’est un lancement.
https://store.potemkine.fr

Vous en voulez encore ? En voici encore. Des rendez-vous de rentrée. Pour se voir, se revoir. Reprendre parole. Reprendre vie.

On va également parler de Gébé, cette semaine. Ce week-end. Ce samedi. On va en parler dans le cadre de l’exposition Gébé génialement faite par Alexandre Devaux, à la Bibliothèque Nationale François Mitterrand, quai François Mauriac, 75013 Paris. Ce sera samedi 27 septembre, donc, de 14h à 19h, donc. Une après-midi tous ensemble autour de Gébé. Pour célébrer Gébé. Une après-midi qui commencera par une discussion avec Delfeil de Ton, Sylvie Caster, Lucy Périneau, Placid, Frédéric Pajak, Stéphane Mazurier et moi. Et l’après-midi continuera à rouler avec des projections de films. Tout est ici :  
https://www.bnf.fr/fr/agenda/avec-gebe-regards-croises-sur-un-dessinateur-hors-norme

Et pour ceux qui ne l’avaient pas vu, ou qui veulent le revoir, on va pouvoir revoir le documentaire consacré à Bulle Ogier, Portrait d’une étoile cachée, d’Eugénie Grandval. Le si beau documentaire sur la si exceptionnelle actrice. Une dernière projection (exceptionnelle, exceptionnelle) à l’Espace Saint-Michel, place Saint-Michel, 75005 Paris. Le vendredi 3 octobre, à 20h. C’est bien de réserver aussi. Pour plus d’informations, voir ici :
https://www.melisandefilms.fr

Enfin, c’est la rentrée littéraire. Il y a plein de livres qui sortent. Plein de livres qui sont sortis.

Parmi les nouveaux livres de la rentrée littéraire, il y en a un que je vous recommande particulièrement, c’est Ils appellent ça l’amour de Chloé Delaume. Le magnifique Ils appellent ça l’amour. C’est si beau. Le livre raconte Clotilde Mélisse qui, lors d’un week-end de rois jours avec ses amies, se retrouve dans la ville de son couple d’il y a vingt ans. Elle se souvient de choses vécues, atroces et ordinaires. Les événements ordinairement atroces de ce couple qu’elle a formé avec Monsieur. Monsieur est, disons, un intellectuel de gauche, tandis que Clotilde est un génie littéraire et poétique. Monsieur est un homme qui a l’air respectable mais qui est tout autre chose. C’est très dur, très triste et très, très, très beau. Le style de Chloé mute à chaque livre. C’est un éblouissement de voir comment il s’amende et se recompose. Dans Ils appellent ça l’amour, il n’y a pas le baroquisme intense de la phrase de Pauvre folle, toutes ces images tirées du songe, tout ce grand ciel plein d’orages et de nuages, mais une forme assourdie de cette même puissance - comme si on passait de la trompette à la trompette bouchée. Comme si on passait du souffle à la forme musicale de l’essoufflement. Et ce qui est fou, c’est que ça vous prend au ventre. Plus le souffle se fait violence, plus les phrases de Chloé se plantent dans le ventre comme des couteaux. Mais est-ce surprenant ? Les livres de Chloé Delaume sont parmi les plus beaux livres, pas seulement de notre époque, parmi les plus beaux livres tout court.
https://www.seuil.com/ouvrage/ils-appellent-ca-l-amour-chloe-delaume/9782021569490


Bon, ça fait beaucoup d’infos. Je récapitule nos rendez-vous.

Mardi 23 septembre à 18h : Soirée consacrée à Conann et ses déviantes, avec Philippe Azoury, Bertrand Mandico, Nathalie Richard et moi, à la Boutique Potemkine, 30 rue Beaurepaire, 75010 Paris.

Samedi 27 septembre à 14h : Après-midi consacrée à Gébé, avec Sylvie Caster, Delfeil de Ton, Stéphane Mazurier, Frédéric Pajak, Placid et yo, ma pomme. A la Bibliothèque Nationale François Mitterrand, quai François Mauriac, 75706 Paris.


Lundi 29 septembre à 20h : Projection exceptionnelle de La déviante comédie de Bertrand Mandico, suivie de discussions et DJ set, au Théâtre de l’Odéon, place de l’Odéon, 75006 Paris.


Samedi 3 octobre à 20h : Projection exceptionnelle de Bulle Ogier, portrait d’une étoile cachée d’Eugénie Grandval, en présence de la réalisatrice, à l’Espace Saint-Michel, 7 place Saint-Michel, 75005 Paris.

Jeudi 9 octobre à 20h : Avant-première de L’Empire n’a jamais pris fin, saison 3 épisode 1, au cinéma L’Archipel, 17 boulevard de Strasbourg, 75010 Paris.

Mercredi 15 octobre à 19h : Lancement du tome 2 de L’Empire n’a jamais pris fin, De Rabelais à la Révolution, suivi de Quid de Sade ? à la librairie Le Monte en l’air, 2 rue de la Mare, 75020 Paris.

A bientôt, les amis.



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Par Pacôme Thiellement

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