Alors voilà. L’épisode de L’Empire n’a jamais pris fin sur le surréalisme (et Artaud) est en ligne.

Vous pouvez le voir ici :
https://www.youtube.com/watch?v=WlgJwLcmPGM

Et vous pouvez lire le texte (plus long, comme toujours) ici :
https://www.blast-info.fr/articles/2025/le-surrealisme-et-la-fin-de-lere-chretienne-eS3peOpNQ-KUlSh1NZnYOw

Le surréalisme (et Artaud). Faut le dire vite. C’est plutôt : Le surréalisme (et Artaud) (et Nadja) (et Desnos) (et Leonora Carrington) (et Sonia Mossé) (et Colette Thomas) (et Aimé Césaire). Et dire que c’est déjà l’épisode trois de la saison trois, qui en comptera huit. Plus que cinq épisodes est c’est fini. Beaucoup de choses à dire et le temps manque. Déjà, à plusieurs reprises, dans les commentaires de cet épisode, une attente, qui n’a volontairement pas été comblée, liée à des poètes qui n’ont pas été cités dans cet épisode parce qu’ils sont précisément prévus pour le prochain. Ils seront même déjà “teasé” dans le prochain épisode de La Fin de la Télévision. Non, je vous dirai pas lesquels, mais vous pouvez jouer à deviner. C’est d’une grande facilité à trouver.

Et puis, également en ligne, un montage épique du stream d’Ilies et Mouffette réagissant à l’épisode de L’Empire n’a jamais pris fin sur Napoléon. Si j’avais des popcorns, je le regarderai en mangeant des popcorns. Je n’ai pas de popcorns alors je le regarde en fumant ma pipe et en buvant de la ginger beer. Comme c’est bien. C’est mieux que bien. Rien que le générique me met en joie. Rien que le pré-générique. Rien que la remarque sur les dofus. Incroyable Mouffette. Incroyable Ilies.
https://www.youtube.com/watch?v=eiMbNdLNBsw&t=5568s

Ah oui. Et si jamais vous n’aviez pas vu l’épisode sur l’arnaque Napoléon, c’est ici :
https://www.youtube.com/watch?v=pJRyXZP5OIk&t=4343s

Tout ça c’est grâce à Blast. Alors merci Blast pour tout cela. Et si vous avez la possibilité d’aider Blast, aidez Blast. Sans Blast, rien de tout cela ne serait possible.
https://www.youtube.com/shorts/zr2SlG9w1kI

Pour l’épisode sur le surréalisme et Artaud, j’ai reçu l’aide d’Ilios Chailly. Entre autres, parce que j’ai reçu également l’aide de Raphaël Carbonne, de Marie-Aimée Romieux et de Fabrice J. Petitjean. J’ai souvent parlé d’Ilios Chailly ici. Ilios Chailly dirige Echo Antonin Artaud. C’est la revue numérique sur tout ce qui concerne Artaud. C’es Ilios Chailly qui a produit, ces dernières années, les enquêtes les plus essentielles sur Artaud. Ilios Chailly, c’est vraiment la grande aventure de la recherche, l’aventure passionnée. Immédiatement après diffusion de l’épisode, Ilios a écrit au sujet de cet épisode de L’Empire n’a jamais pris fin sur Echo Antonin Artaud :
https://echoantoninartaud.com/2025/12/25/de-larchive-au-feu-pacome-thiellement-et-lesprit-surrealiste/

Et il a même écrit un nouveau texte (fleuve) sur Artaud et le surréalisme :
https://echoantoninartaud.com/2025/12/26/antonin-artaud-pour-une-revolution-reelle-de-lesprit/

Rien ne pouvait me faire plus plaisir. Ilios Chailly ne cesse de nous montrer ce qu’on ne savait pas encore sur Artaud mais surtout qu’on ne savait pas qu’on ne le savait pas. On en apprend sans cesse grâce à lui. On apprend à ne pas savoir et à savoir qu’on en saura plus.

Ce sur quoi j’aimerais en savoir plus, c’est sur la clinique d’Ivry-sur-Seine, sur le docteur Delmas, et surtout sur ce jardin que voyait Artaud depuis sa chambre. Mais tellement. Dans le documentaire de Mordillat et Prieur, Henri Thomas en parle également. Et même Jacques Prevel dans Avec Antonin Artaud. Je voudrais en savoir plus sur la clinique, sur sa topographie, sur la place de la chambre et sur l’histoire de la chambre et sur la place du jardin et l’histoire du jardin et sur les statues et les arbres qu’il y avait dans ce jardin. Et puis s’il y a vraiment des rapports à établir entre Ivry et Marat. Et entre Ivry et Nerval.

Ça viendra peut-être. Ça viendra sûrement. Comme dit John Locke (le personnage, pas le philosophe) dans la série Lost : Rien ne reste enterré très longtemps sur cette île. D’ailleurs, le prochain programme prévu pour Blast est un épisode de La Fin de la Télévision sur Lost. Que je ferai avec mon vieil ami et complice Thomas Bertay. Et il sera précisément pensé pour pouvoir être vu par des gens qui ont vu Lost et par des gens qui n’ont pas vu Lost et qui voudraient peut-être voir Lost. C’est un épisode très difficile à écrire parce que je voudrais, malgré tout, qu’il ne divulgâche aucune de ses surprises mais parle tout de même de ce dont Lost parle. Je le fais parce que je veux qu’on continue à regarder Lost. 

Et sinon ?

Sinon, si vous ne l’avez pas encore vu et lu, Chloé Delaume a sorti un autre livre magnifique après son roman bouleversant Ils appellent ça l’amour aux éditions du Seuil (roman que je ne vous recommanderai jamais assez, excessivement dérangeant et excessivement beau). Le livre que Chloé Delaume a sorti depuis, c’est le terrible Par 64 fois j’y ai cru. Avec des images de François Alary, aux éditions de l’Ogre. 64 phrases terribles sur l’amour. Texte magnifique, livre magnifique.
https://editionsdelogre.fr/-/chloe-delaume-par-64-fois-j-y-ai-cru/

Et puisqu’on parle des grands livres sortis en 2025, je m’en veux de ne pas encore avoir parlé de Black Pop de Nathan Reneaud, publié par les éditions Façonnage. Je ne l’avais pas encore lu alors qu’il parle de choses qui me passionnent : c’est dire à quel point je n’ai pas eu le temps de lire cette année grand-chose à part des livres pour écrire L’Empire n’a jamais pris fin. Black Pop n’est pas seulement un chef-d’oeuvre, c’est un livre important, et même essentiel. Un livre essentiel sur la culture pop afro-américaine : Aretha Franklin, Marvin Gaye, Stevie Wonder, Prince, etc. Sa dimension politique et sa dimension spirituelle et la façon dont elles s’associent dans une poétique intense. Tout y est, même les mystères, comme la présence d’un recueil de bandes dessinées de Pichard dans le salon de Marvin Gaye lorsqu’il vivait en Belgique (mais lequel ? Un album de Paulette ? Non seulement on ne le sait pas, mais Nathan Reneaud parle du fait qu’on ne le sait pas). Et tous les enjeux théologiques et politiques de la musique soul. Black Pop est profond, dense, précis. Il va loin. Magnifique livre. Et ce magnifique livre va bientôt bénéficier d’une réédition augmentée d’une postface de nul autre que Norman Ajari. La grande classe.
https://faconnage-editions.fr/Black-Pop-par-Nathan-Reneaud

Vous pouvez d’ailleurs voir Nathan Reneaud parler avec Tona de son livre et de pop afro-américaine chez Wissam ici (et c’est passionnant) :
https://www.youtube.com/watch?v=8cs4qWt5ZQw

Je vous ai déjà parlé de Lung’s Poetry et de sa musique magnifique. Eh bien, tout juste en ligne, vous pouvez voir un duo de Lung’s Poetry avec la poétesse Zoé Besmond de Senneville joué à la Maison de la Poésie en décembre 2025. C’est extrêmement beau et c’est ici :
https://www.youtube.com/watch?v=BiGs3SWyCa4

Parmi les plus grands dessinateurs de bande dessinée vivants, un de mes préférés depuis toujours est Mattt Konture. Mattt Konture dont les bandes dessinées sont si belles et si fortes qu’on ne peut pas les oublier une fois qu’on les as lues. Particulièrement Les Contures, inspirés par les phosphènes qu’on voit au moment de s’endormir. Il y a rarement des intervious de Mattt Konture, alors quand on découvre un podcast d’une demi-heure enregistré en octobre dernier et tout juste mis en ligne dans lequel Mattt se raconte et raconte sa bande dessinée, on peut être ému. Très ému. En particulier lorsqu’il évoque le regretté Francis Vadillo qui avait réalisé un documentaire sur lui, L’Ethique du souterrain. Cette magnifique interviou d’octobre est ici :
https://www.actuabd.com/Mattt-Konture-le-punk-magnifique-de-la-BD-se-raconte-PODCAST

Et puis sinon, pour les hispanophones, La Victoria del Sin Rey, version espagnole de La Victoire des Sans Roi est publiée par les éditions Granica. Traduction d’Emilio Blasco, que je remercie très vivement et très chaleureusement.
https://granicaeditor.com/libro.asp?isbn=9786316693464

Et maintenant ? 

Maintenant beaucoup de choses. Presque trop. On va se contenter pour l’instant d’évoquer les rendez-vous entre janvier et mars. Je vous préviens ça commence dès le 6 janvier. Autant dire demain. Et ça commence à Tarbes, ville ducassienne s’il en est. Lautréamont City.

Alors si vous êtes pas loin de Tarbes, le mardi 6 janvier à 19h, au Parvis, je participe à une discussion avec Bertrand Mandico et Elina Löwensohn. Discussion qui aura lieu après une projection de La Déviante comédie, le film de Bertrand qui reprend la pièce qui n’a pas pu être donnée au Théâtre des Amandiers pendant le confinement. Longue histoire. Cette projection et cette discussion ont lieu dans le cadre de sa grande exposition au Parvis : Si la nuit m’oublie, crevez mes illusions (ANTICINEMA). Ça me donnera l’occasion de découvrir cette exposition dont je n’ai vu que des photos et qui a l’air sublime. Je suis très impatient.
https://www.parvis.net/actions/soiree-bertrand-mandico
https://www.parvis.net/centre-art-contemporain/bertrand-mandico

Et ensuite je serai à Rennes le mercredi 14 janvier à la librairie La Nuit des Temps, 10 quai Emile Zola, pour parler de L’Empire n’a jamais pris fin. Quelle heure ? 17h30. Mais ce sont les dédicaces qui commencent à 17h30. Et la rencontre sera à partir de 19h. Donc chill. Ne vous inquiétez pas si vous avez l’impression que ça commence trop tôt. Rennais, venez.

A priori (mais c’est à confirmer) on fera également dimanche 18 janvier un ciné-club à L’Archipel avec Bertrand Mandico et Stéphane du Mesnildot. Ça va se confirmer dans les jours qui viennent mais la niouzeletteur sera déjà partie. Alors renseignez-vous sur le site de L’Archipel, les amis.
https://www.larchipelcinema.com

Et le jeudi 22 janvier à 19h, ce sera une autre rencontre, à Paris cette fois, à la Librairie du Delta cette fois, au 1 rue Cassette. Mais à deux, avec la chère et géniale Letizia Goretti, qui sort un livre sur le situationnisme, Le Vertige du jeu. On parlera conjointement de son livre et de L’Empire n’a jamais pris fin.
https://librairieledelta.com/products/rencontre-avec-letizia-goretti-et-pacome-thillement?srsltid=AfmBOorzuurdQnas-epr19whQqZ6ABaI2jwDxDDR_fjDBFQv0JXuviUb

Et je peux déjà vous annoncer aussi ma participation à la soirée d’ouverture du Festival Les Mycéliades sur le thème “Attendre la fin du monde ?” Un débat mené par Perrine Quennesson, suivi d’une présentation de Melancholia de Lars Von Trier. Ce sera au Forum des Image, 2 rue du cinéma, 75001, le samedi 31 janvier à partir de 17h30.
https://www.forumdesimages.fr/melancholia-1
https://myceliades.com

Enfin, même si ce n’est pas en janvier, comme je suis conscient qu’il faut réserver à l’avance et les réservations partent vite, je vous informe que je participerai à In My Head, la soirée hommage à David Lynch de mon vieil ami et complice Olivier Mellano. Une soirée surtout musicale avec un orchestre de onze musiciens, mais j’interviendrais pour quelques textes. In My Head se jouera au TNB de Rennes le 17 février et au Théâtre de Châtelet à Paris le 24 mars. Alors, si vous voulez venir, réservez.
https://www.t-n-b.fr/programmation/a-blue-rose-opera-in-david-lynch-s-ear
https://www.chatelet.com/programmation/25-26/in-my-head/

Un morceau de Zappa pour finir. Je ne sais pas pourquoi mais en ce moment je suis obsédé par le morceau RDNZL. J’ai cru lire ou entendre quelque part que c’était le dernier morceau enregistré en studio par son groupe le plus génial - le groupe avec George Duke, Ruth Underwood, Napoleon Murphy Brock, Chester Thompson et Tom Fowler. Le morceau est démentiel et très étrange dans sa construction, son développement, ses excroissances. Ne vous attendez pas à un adieu sentimental. C’est juste un des meilleurs morceaux du monde.
https://www.youtube.com/watch?v=MQLU4R2VEYs

Bonnes fêtes de fin d’année, les amis. On se retrouve en 2026.